Il est des compagnons de route dont on se passerait bien. Celui là est connu surtout des burkinabé...Non , rien à voir avec un ancien dirigeant .Il est connu surtout des burkinabé et des africains en général ...Un compagnon de route ? Plutôt un vrai fléau qui hante les cours de la capitale ; qui , en brousse, passe de concessions en concessions ... Sans distinction , ce fléau s’abat aussi bien chez le nouveau né que sur le doyen d’un village.
Quand il s’invite chez une personne , les céphalées commencent ... et comme par contagion , les mêmes céphalées vont s’inviter chez le chef de famille. L’argent, économisé petitement chaque jour, pour payer le reste des frais de scolarité des enfants ou encore un vélo ; cet argent va fondre en une matinée . La raison ? L’ordonnance à honorer pour remettre d’aplomb le malade.
Ce fléau est tellement bien installé dans le quotidien des burkinabé que des maux de têtes persistants ,un corps chaud , ne demandent même pas un diagnostique .Ce ne peut être que lui , que lui seul le responsable .
Ce fléau est tellement bien installé dans le quotidien des africains qu’on l’appelle souvent par son petit nom, le palu.
Paludisme est un mot réservé pour les grandes instances internationales chargées de mettre en place des programme de prévention , d’éradication. Non , dans le kiosque à café d’un 6 métres burkinabé , le paludisme on ne connait pas ... encore moins le mot « malaria ». Quel vilain mot pour désigner un mal , objet de tant d’attentions aux quatre coins du Burkina .
Dans le kiosque à café du 6 mètre , on entendra parler qui d’un enfant alité à cause d’ un palu, qui d’un voisin hospitalisé car terrassé par un palu. Bon ,au mieux , ce sera un petit palu comme pour signifier que ce compagnon de route a lui aussi ses humeurs ... et que finalement , il peut nous être agréable en restant « petit ».
Ce fléau est tellement bien installé dans le quotidien des africains qu’il a aussi sa fête dans le calendrier ; la Saint Palu , c’est chaque 25 avril !
C’est ce que nous rappelle « priorité santé » une émission de RFI .
A l’occasion de la Journée mondiale contre le Paludisme, nous faisons un point sur cette maladie. Le paludisme est dû à un parasite mortel transmis à l’homme par des piqûres de moustiques femelles infectés. Selon l’OMS, un demi-million de personnes en meurt chaque année, dont 90 % en Afrique. Les enfants de moins de 5 ans représentent l’essentiel de ces décès.
http://www.rfi.fr/emission/20160425-le-paludisme-malaria-moustique
Sur le blog de GDS , nous l’avons déjà dit . Nous avons peu de moyens . Nos actions sont limitées . Mais l’envie d’aider nos amis ne l’est pas . En juillet 2015 , l’association a acheté 40 moustiquaires imprégnées et les a remises au groupement de femmes de Villy.
Bien sûr , nous sommes conscients que ce n’est qu’une goutte d’eau dans un océan... Mais après tout , comment s’est formé cet océan ?
Souhaitons juste que chaque moustiquaire aie permis et permette toujours aux enfants de dormir sur leurs deux oreilles ...
Mieux vaut prévenir que guérir
Ce proverbe, universel , certes , prend cependant davantage de sens en certains endroits de notre planète .
